LES BONNEVILLE/Episode 3 : MOUVEMENTS

UN LIEU DE VIE UNIQUE PENDANT DES SIECLES

Tous les BONNEVILLE originaires de Brancourt et leurs descendants ont continué à vivre au même endroit pendant des siècles, avec le même horizon, dans un climat souvent contrasté : hivers glaciaux, étés caniculaires, conditions dont ils devaient se satisfaire, puisqu’ils sont demeurés à Brancourt. Quelles raisons pourraient pousser un homme vivant au XVIIème ou au XVIIIème siècle à bouger, changer de lieu de vie, avec toute sa famille, alors qu’il a un toit et un métier, de quoi vivre et faire vivre sa famille là où il est ? Visiblement, aucune.
L’industrie du tissage et l’agriculture ont permis aux BONNEVILLE de vivre à Brancourt pendant 2 siècles, de 1600 à 1800.

DE L’INFLUENCE DE LA REVOLUTION

En éclatant, la Révolution changea tous les rapports, les habitudes, les fortunes donc les éléments même de l’industrie. La guerre, qui éclata en 1793 se prolongea pendant plusieurs années.

LES PREMIERS SIGNES DE MOBILITE

Pour les BONNEVILLE, les premiers “mouvements” ont lieu dans les années 1810/1830, qui succèdent à la période troublée de la révolution puis de la guerre.D’abord timides, les mouvements s’amplifieront :
Il faudra attendre 1810 pour que Jean Louis, né en 1783, se marie avec Marie Joséphe VATIN native de Montbrehain, et s’établissent dans cette commune, c’est-à-dire, à 2.7 Kms de Brancourt, où ils auront leurs enfants.

Il y avait probablement des gènes d’aventuriers chez son frère Jean François et Marie Marthe Gogny, sa femme, car 2 de ses fils ne sont pas restés à Brancourt :

  • Hector François, né en 1817, décédera en 1877 à Ramicourt : 4.3 kms de Brancourt Cela s’appelle prendre de la distance…

Jean Louis Charles François, né en 1799, est parti à Grand Bourg sur l’île de MARIE GALANTE, où il s’est marié en 1832 avec Floriska CHAPUT, a eu des enfants…
Il a été Maire et Conseiller général de Grand Bourg de 1854 à 1860. Également président de la Chambre d’Agriculture, il est l’artisan du renouveau de la culture du coton longue soie qu’il expérimente sur l’habitation Thibault (source : Wilkipedia Vie quotidienne à Marie Galante – Philippe et Jacqueline Nucho-Troplent – Editions L’Harmattan)

Enfin, une dizaine d’années plus tard, Marie Ozélie, fille d’André Jérome Parfait, épouse Gaspard GADMER, pâtissier confiseur né en 1824 à SAINT-QUENTIN, et s’établit « à la ville ».

D’autres BONNEVILLE s’établissent à la « grande ville » qu’était SAINT-QUENTIN à 15.9 kms à vol d’oiseau de BRANCOURT. Est-ce une nécessité économique qui a fait migrer cette famille aux racines brancourtoises ? Il apparait qu’ils ne sont pas les seuls dans ce mouvement d’exode rural. La population de Brancourt décroit très fortement à partir de 1850 : de 1750 habitants, à 1225 habitants 50 ans plus tard (source : www.genealogie de l’aisne), comme on peut le voir sur cette carte.

Ce mouvement d’exode rural se fait au profit de SAINT-QUENTIN : “ La ville qui n’avait jamais dépassé jusqu’en 1798, 8 000 habitants, en comptait 10 477 en 1800, 12 351 en 1818 et 20 570 en 1836, pour arriver à 34 811 au lendemain de la guerre de 1871 et à plus de 50 000 à la veille de 1914. » (source : Charles Desmaze/Ecrit dans les années 1930/www.genealogie de l’aisne)
C’est au tour de Charles François Alphrède, notre aïeul, né en 1830, de s’établir à SAINT-QUENTIN où il se marie avec Palmyre TAVEAUX en 1855 et exerce le métier de sellier, c’est à dire qu’il fabriquait des articles de cuir pour le harnachement des chevaux, des courroies. En 1877, il est carrossier : il fabrique des carrosses et autres voitures à cheval.

√ Si vous souhaitez visualiser l’arbre généalogique des Bonneville, rendez-vous DANS LES ARBRES…

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