Les actes à partir desquels cette histoire peut être aujourd’hui racontée, hormis les livrets de famille encore détenus par les proches, sont les actes de naissance, mariage et décès ou BMS (Baptêmes, Mariages, Sépultures)
Les actes de baptême, mariage et décès sont d’abord rédigés par les prêtres (ordonnance de Villers-Cotterêts 1539). Ils constituent les Registres Paroissiaux. En 1792, la rédaction des actes est laïcisée. C’est la naissance de l’Etat Civil, tenu par le Maire.
Quelles informations y trouve-t-on ?
Les actes les plus riches sont les actes de mariage car la filiation, les métiers et lieux de vie sont cités, ainsi que les témoins avec les mêmes informations les concernant.
Hommes et femmes : égalité ?
Lorsque les registres étaient ceux de l’Eglise avant d’être les registres de l’Etat Civil, les femmes apparaissaient sur les actes de baptême, car chaque enfant avait un parrain et une marraine. Ceci était donc source d’information (âge, métier). La place laissée aux femmes dans les registres civils est limitée à cet acte, sauf si bien sûr elles en sont l’acteur principal.
Avec le temps, l’acte de baptême devient l’acte de naissance. La déclaration est celle du père. Avec logique, les parrains et surtout les marraines ne sont plus mentionnés. Quels que soient les actes, seuls les hommes sont témoins. Les femmes ne peuvent avoir la qualité de témoins. De ce fait, les informations les concernant : les métiers exercés, lorsqu’elles en exercent sont peu connus.
Il faut attendre les années 1900 pour que les femmes apparaissent comme témoins sur les actes de mariage.
Et l’âge ?
Il est souvent approximatif : lorsque tous les actes relatifs à une même personne sont trouvés, les âges peuvent varier de quelques années à chaque fois (aisément jusqu’à 10).
Ce que les actes ne disent pas :
Comprendre comment les choses bougent, quelles sont les raisons des changements, quels sont les mouvements de fonds qui conduiront des populations à changer de lieu de vie, de métier, celà peut être parfois en filigrane dans les actes. L’étude des actes BMS puis de l’Etat Civil d’une commune permet de mettre en perspective des éléments familiaux, qui n’auraient pu être éclairés sinon.
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