Les archives de l’Aisne n’étant pas encore en ligne, je n’ai pas trouvé beaucoup d’éléments relatifs à cette branche paternelle, sauf ceux que la Mairie m’a transmis, et ceux de Geneanet, site de partage des arbres généalogiques. Les éléments conservés en Mairie sont relativement récents, comparativement à ceux des archives départementales, mais voici ce que j’ai pu reconstituer.
RENDEZ VOUS A SISSY
Avant que nous ne trouvions trace des MALLET, nous pourrions commencer par nous rendre à SISSY petit village de l’Aisne dans la région de Picardie. A la moitié du XVIIIème siècle, c’est dans cette commune que vivent Jean Charles STOMBE & Anne DUPUIS. Ils décèderont à RIBEMONT, commune voisine, respectivement en 1810 et 1811.
De leurs trois enfants, Louise Céline, née en 1794 épousera Louis Joseph DELHORBE, né en 1790 à SISSY aussi. Ils auront 6 enfants dont des jumeaux François Ferdinand et Charles Benjamin en 1813. Ils passeront l’ensemble de leur vie à SISSY.
Leur fille cadette Elisa Octavie naitra le 31 juillet 1833. Elisa sera d’abord domestique, puis partira vivre à la grande ville qu’était SAINT-QUENTIN à 11 km.
DEJA A SAINT QUENTIN, LES MALLET
Les années 1830, ce sont les années où j’ai trouvé trace des MALLET, avec Alexandre Henry MALLET sur lequel nous avons peu d’informations, mais dont nous pouvons déduire qu’il a théoriquement dû naître à cette période.
Nous savons qu’il s’unit avec Clémence BLOT (1838-1907), originaire de Flavy le Martel, fille de Jules César BLOT tisseur et Marie Hortense REMY trameuse de coton.
Le 22 mai 1863 naît leur fils qui portera comme la tradition le veut, les mêmes prénoms que son père Alexandre Henry. Son père Alexandre est alors âgé de 30 ans.
Environ deux ans plus tard, en 1865 naîtra son fils Auguste.
Comme nous allons le voir, les 2 fils ont des points communs. Alexandre, Henry MALLET, le fils, né le vendredi 22 mai 1863 à Saint-Quentin sera caoutchoutier. Il s’agit du travail de transformation du caoutchouc : transformations physiques (malaxage, granulation…) ou chimiques (distillation, séparation, polymérisation…) des matières travaillées (liquides, gazeuses, solides…). Depuis les années 50, et le développement des procédés de vulcanisation, l’industrie caoutchoutière est parvenue à une sorte de maturité technique. (extrait de l’Industrie Française du Caoutchouc de Lionel DUMOND)
Mais me direz-vous, que venait faire SISSY et les DELHORBE ? Votre patience va être récompensée ! Nous retrouvons Elisa Octavie DELHORBE, domestique, partie vivre à Saint Quentin à 11 km. Sa fille unique Elise Léonie ne sera donc pas sissiaquoise mais naitra à Saint Quentin le 7 décembre 1864, de père inconnu. Sa mère exercera plus tard le métier de cuisinière, en 1890.
Auguste quant à lui sera brodeur.
Sa fille, Elise Léonie demeurera à Saint Quentin 7 rue Gabriel Fauré, et sera lingère de son état. Elle rencontre Auguste MALLET. Ils se marient, mais je n’ai pas retrouvé l’acte de mariage.
Elle a eu une fille Blanche Léonie née le lundi 8 décembre 1890 à SAINT-QUENTIN qui sera mon arrière-grand-mère.
Cependant, l’histoire d’Elise Léonie et d’Auguste se termine par un divorce prononcé le 6 février 1892, dans le département de la Seine, acte peu courant à l’époque, quelques mois avant la naissance d’Octave Alexandre, le deuxième enfant d’Elise.
DOUBLE MARIAGE
Blanche Léonie est née DELHORBE, ainsi que son frère Octave Alexandre. Il était fréquent à l’époque que le mariage intervienne postérieurement à la naissance des enfants : 3, 5 ou même 10 ans après, et de nombreux actes de mariage s’accompagnent de légitimation des enfants.
Mais ici, le cas est différent :
Le mariage entre Elise et Auguste existe puisque le divorce a été prononcé le 6 février 1892, mais Auguste n’a reconnu aucun des 2 enfants, ni Blanche, ni Octave.
C’est en 1907, le 23 décembre, qu’Elise Léonie épousera en secondes noces Alexandre Henry MALLET, le frère ainé d’Auguste. Et c’est sur ce même acte de mariage que Blanche et Octave sont reconnus et légitimés MALLET.
A ce stade, avec les informations que nous possédons, des interrogations subsistent :
Blanche et Octave étaient-ils les enfants d’Auguste qui ne les a pas reconnus pour des raisons inconnues de nous ?
Alexandre Henry a choisi de les reconnaitre lors de son mariage avec Elise Léonie. A la date du mariage, en 1907 Blanche et Octave avaient respectivement 17 et 15 ans.
Le mariage a lieu le lundi 23 décembre 1907 à SAINT-QUENTIN.
Sont témoins :
- Paul Théophile BAYARD du côté de l’épouse,
- Charles André Philippe BETRANCOURT du côté de l’épouse,
- Anatole Adolphe COLPART beau frère d’Alexandre.
Sur l’acte de mariage la mention précise que « Alexandre Henry –le père- ainsi que Clémence BLOT sont déjà décédés en 1907 »
Alexandre Henry décédera 6 mois après son mariage, à l’âge de 45 ans à son domicile, 14 rue Wallon de Montigny, le samedi 6 juin 1908, à l’âge de 45 ans, à SAINT-QUENTIN.
Sont présents :
- Augustin BAILLET
- Auguste MALLET
BLANCHE & OCTAVE
Blanche sera lingére, comme sa mère. Elle rencontre Prosper Jules BONNEVILLE (1878-1969), Représentant de Commerce, fils de Henry BONNEVILLE et de Berthe PEROT.
Le 24 février 1908 nait Jacques Jules Alexandre. Blanche est âgée de 17 ans.
Pendant la guerre, les saint-quentinois (les femmes essentiellement et les hommes trop âgées pour être à la guerre) ne pourront rester dans cette ville, et iront en Belgique. C’est à CHARLEROI que seront les BONNEVILLE.
Après la guerre, Blanche et Prosper se marient le mardi 28 janvier 1919 à Paris.
Ils sont domiciliés 153 rue de Picpus dans le XIIème arrondissement à la date de son mariage.
Leur mariage religieux est célébré le dimanche 26 janvier 1919 à Paris en l’Eglise de l’Immaculée Conception, rue du rendez-vous, dans le XII ème arrondissement.
Octave Alexandre Mallet, frère de Blanche, est présent et témoin à son mariage.
Les autres témoins sont Charlotte LOUVIER, Frédéric BRIOLLE, Emilie DENIS
C’est ici que nous pouvons suivre l’histoire des BONNEVILLE.
Quant à Octave, il épouse Laura BATHEUS avec qui il aura 2 filles, Jacqueline et Micheline. Pour voir l’arbre généalogique de la branche MALLET, cliquez ici.
Mots-clefs : mallet, saint-quentin
patience pour les AD 02..
Finalement, la patience n’aura pas été de longue durée : je viens de lire dans la Revue Française de Généalogie que les Archives de l’Aisne confirment leur mise en ligne début juillet.