LES ABBO/ Episode 3 : DE NOUVEAUX FOROJULIENS (OU FREJUSIENS)

Un peu plus d’un siècle après trace de leur installation dans la commune du PUGET-LES-FREJUS, soit peu après 1800, les fils ABBO viennent s’établir à FREJUS, située à 5 km. Une distance relative, mais qui a son importance, car FREJUS est déjà une ville : plus de 2 000 habitants alors que PUGET-LES-FREJUS en a moitié moins.

Grâce au 1er recensement de 1836 à Fréjus, nous trouvons la trace de Joseph :

Il  s’est installé à Fréjus, vers 1810. Il a 27 ans, est cultivateur. Il est déjà marié.

Ses enfants y naitront, à commencer par Jean Baptiste en 1810.

François, frère de Joseph, de 4 ans son cadet, est laboureur. Il va rejoindre son frère à Fréjus. Il n’est plus dans son milieu d’origine, avec son réseau de relations, ce qui est bien utile alors lorsqu’on veut prendre femme. Il se marie cependant à Fréjus le 13 septembre 1813. Les témoins de son mariage sont muletier, tonnelier, cordonnier, menuisier, alors que les témoins du mariage de son frère au PUGET étaient tous propriétaires (on pouvait être propriétaires d’un petit terrain).

Joseph et Anne Maxime ont leur fille Marie en 1819, et enfin Dominique Philippe le mercredi 14 novembre 1826.  Sur son acte de naissance, les 2 témoins sont jardiniers. Aucun ne donne son prénom au nouveau né. Fini la tradition du parrain ?

Sur cet acte de naissance, on trouve mention du fait que le père, Joseph est illettré…

C’est à cette époque que leur nom ABBO se francise : le O de fin se transforme en E. Comme vous pouvez l’imaginer, ceci ne s’est pas fait en une fois. Plusieurs actes retrouvés en témoignent : l’acte de naissance de Dominique Philippe en 1827, ainsi que les actes des autres enfants.

CE QUE NOUS APPRENNENT LES RECENSEMENTS

La mise en place des recensements dès 1836 permet d’avoir davantage d’informations sur les personnes présentes :

-          l’adresse

-          le nombre de personnes au foyer

-          le nom, prénom, âge (très aléatoire, varie d’un recensement à l’autre)

-          la profession : en fait, il s’agit le plus souvent de la profession du chef de famille. Mais il y a sûrement de nombreux cas où la femme exerçait le même métier : agriculteur par exemple…

-          la situation de famille (garçon/fille, hommes ou femme marié, veuf ou veuve)

En 1896, figure aussi sur les registres la nationalité.

Les recensements sont quinquennaux à partir de 1836 : la possibilité de suivre la composition du foyer, ses mouvements…

Grâce au Recensement de 1836, nous apprenons que Joseph vit à FREJUS avec sa femme et ses enfants Joseph, Marie et Dominique. Jean Baptiste n’est pas présent: à 26 ans est-il à l’armée ?

Par le Recensement suivant, celui de 1841, nous savons que Joseph, 57 ans habite avec sa femme et seulement son fils cadet Dominique, 14 ans, rue des Jésuites.

Joseph, 32 ans, cultivateur, n’est pas à Fréjus en 1841

Jean Baptiste, 30 ans, habite à un autre numéro de la rue des Jésuites que ses parents. Il est marié avec Marie Magdeleine COTTON originaire de SAINT TROPEZ  et a une fille Victoire.

Marie, 21 ans habite avec mari Toussaint MARTEL, cultivateur et sa fille rue de la glacière.

La suite au prochain recensement…

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