LES ABBE/Episode 4 : de1846 à 1866

Les absents de 1846

Jean Baptiste, le cultivateur, décéde en 1843, à l’âge de 33 ans. Accident ? Maladie ?

Joseph ABBO, l’époux d’Anne Maxime, ne sera pas non plus sur le recensement de 1846. Il décède malheureusement avant : le vendredi 30 mai 1845, à l’âge de 61 ans, à Fréjus. Lui qui est agriculteur aura pour témoin de son décès un marin, et un cabaretier : ses voisins.

Anne Maxime, sa veuve, figure dans le recensement de 1846, comme journalière. Toute sa vie, elle aura été journalière : sur son acte de mariage, elle était déclarée journalière de campagne. Elle a  maintenant déménagé et habite 6 rue Longue avec son fils Dominique de 19 ans. Il n’est plus manœuvre comme en 1841 mais maçon.

La vie de Dominique Philippe ABBE

Il a 21 ans lorsqu’il se marie le mercredi 25 octobre 1848 avec Marie Lucrèce, 18 ans, fille naturelle de  feue Magdeleine VIDAL. Marie Lucrèce n’ayant plus ses parents, son tuteur, Raymond LACEPEDE, visiblement malade et trop âgé pour être présent au mariage, se fait représenter.

Leurs témoins sont Jean EMILE  menuisier, Jean Baptiste CARPENEL serrurier, Felix ANDRE cafetier. André GUAGLINO exerçe le même métier que Dominique : maçon.
Un premier enfant naitra de leur union, Joseph Pons né en 1849, qui ne vivra pas.

Ce couple aura 3 autres enfants : en 1851 naitra Fanny suivie de Françoise Pauline en 1852 et de Jean Paul le 6 octobre 1856. Il aura comme témoin sur son acte de naissance Louis Marius MEYNAUD, perruquier.

Nous retrouvons la présence de Dominique dans le recensement de 1866. Il habite 23 rue de la Poissonnerie avec sa femme et son fils Jean Paul, sa fille Françoise et Adèle, 17 ans, enfant de l’hospice. Quel rôle avait-elle au sein de la famille ? était-ce un placement ? elle n’est pas restée : c’est le seul recensement où elle sera présente.

Dominique n’exerce pas la profession la plus fréquente à cette période, celle d’agriculteur  ni celle liée à l’industrie de l’habillement et de l’alimentation, comme nous l’avons vu dans la répartition de la population par profession. Il est maçon.

Nous retrouvons également sa mère Anne Maxime, qui habite toujours rue Longue mais au n°17. Elle est mentionnée comme journalière, et déclare avoir 90 ans alors que grâce à son acte de naissance nous savons qu’elle n’en a que 81.

Elle décédera la même année, le 16 juillet 1866, à l’Hospice de FREJUS.

Sur son acte de décès, elle est mentionnée âgée de 72 ans, née à SAINTE MAXIME (probablement une confusion avec son prénom). Or nous savons qu’elle avait 81 ans et était originaire du PUGET.

La fille cadette de Marie Lucrèce et de Dominique, Françoise Pauline a 21 ans. Elle se marie le 15 janvier 1874 avec Louis GARCIN, lui aussi maçon. Ses parents sont bien sûr présents au mariage.

Dominique et Marie Lucrèce figurent dans les recensement effectués en 1876 et 1886 : ils habitent alors rue de la Glacière avec leurs enfants.

La rue de la glacière a une histoire …

Cette rue témoigne de l’histoire de FREJUS :

Le manque d’eau potable a longtemps marqué la vie à Fréjus. L’Évèque, seigneur temporel, eut l’idée de faire construire dans la rue Basse (actuelle place de la Glacière) une réserve de glace unique dans notre région. On la distribuait l’été comme « antiseptique »

(sources : anciennes rues de Fréjus)

Sur le registre du recensement, à côté du prénom de Marie Lucrèce, dans la colonne des noms est mentionné « COURT ».  Ce nom est celui d’un des témoins, François COURT 36 ans, qui figure sur son acte de naissance, le
29 avril 1830… est-ce lui le père inconnu ?

Mots-clefs : , ,

Laisser une réponse